luni, 31 iulie 2017

Șalău meunière, ce părere aveți?





Pește meunière înseamnă pe românește ”tăvălit prin făină”. Iar făina ne duce cu gândul la moară, peștele fiind, care va să zică, pregătit în stilul morăriței, cum ar veni ”nimic fără făină”. Fileurile merg cel mai bine pregătite în felul acesta.
Urmează partea a doua: ce facem drept garnitură?
Eu vă propun trei rețete, ultima fiind preferata mea, de dată aceasta.
Șalăul meuniere se poate face cu ciuperci, călite cu ceapă,  roșii pasate și un pic de usturoi sau cu fasole verde și ceva mai mult usturoi, adăugat la sfârșit, la câteva minute după ce cratița s-a ridicat de pe foc.
Astă-seară eu însă vă propun o mâncare mai prietenoasă cu stomacul: șalău cu broccoli, cartofi fierți, unt și smântână. Alegeți broccoli verde și grăbiți-vă să-l gătiți. Apa în care a fiert cu sare, puneți-o într-un termos și consumați-o până la ultima picătură. Broccoli conține sulforafan și glucosinolat, care vindecă ulcerul și chiar boli mai grave. Puneți la fiert și tulpinile. Buchețelele se pot consuma și crude, în salate, dar e mai bine fiert, fiindcă, prin fierbere, crește numărul de sulforafani, componenta care luptă pentru sănătatea noastră.
Dar nu uitați buna dispoziție pentru că ea, în primul rând, ne menține sănătoși.

joi, 27 iulie 2017

SAVOARE SUB COAJĂ sau PEPENI DE POVESTE



Pepenii ăștia sunt de-a dreptul provocatori, îndeosebi când sunt uriași și când știi ce ascund sub coajă. Că ei nu conțin numai savoare, ci mai ales bucurie: o mare bucurie și poftă de a trăi, de a mânca, de a împărtăși. Doamne, cât sunt de frumoși! Și pântecoși! I-aș fi luat pe toți. Dar nu am beci acasă și mi-am amintit că am în frigider încă unul de 9 kilograme și jumătate! Dar ăștia de la Cora parcă erau și mai pântecoși! Parcă nu există fruct care să se ofere cu mai multă generozitate și bucurie ca lubenița. Îți dă bună dispoziție și poftă de viață.
Cum îmi imaginez eu raiul?
Acolo trebuie să fie o plajă cu mult soare deasupra și apă sărată, valuri-valuri în apropiere, dar și câmpii nesfârșite, câmpii nesfârșite de pepeni verzi!

duminică, 23 iulie 2017

MA VIE AVEC RADIO ROMANIA MUZICAL - Pages de journal

Aujourd'hui, dans l'après-midi, j'allumai la radio sur Romania Muzical et je fus surprise par une organisation orchestrale tout à fait ravissante. Je reconnus tout de suite que c'était du Beethoven, la Symphonie no 7, la meilleure des symphonies qu'on a jamais écrites, peut-être. Bon, mais qui était le chef d'orchestre, celui qui faisait renaître ce miracle musical? Je n'ai pas pu m'en apercevoir. J'ai pensé à Karajan, attendu que tout était parfait... Mais non. Ce que j'entendais était plus que parfait. C'était quelque chose de novateur, d'inouï, de très hardi, très énergique, émerveillant. J'ai donné ma langue aux chats et j'ai continué d'écouter.
A la fin, des applaudissements éclatèrent comme vous n'avez que rarement l'occasion de voir se produire et je pensai que tous dans la salle avaient cette impression d'avoir assisté à quelque chose d'unique. Bon, mais qui était le chef d'orchestre?
Je l'ai appris: c'était Daniel Barenboim.
Toujours dans l'après-midi j'ai écouté sur Romania Muzical la Symphonie no 4 de Brahms: superbe! Brahms et Beethoven vont de pair. Il est bon de nous rappeler que nous traversons une année Beethoven (1770-1827; le 26 mars nous avons commémoré 190 ans après sa mort et vous pouvez écouter sur ce blog, si vous cherchez le mois de mars, la Symphonie no 7, avec Karajan au pupitre) et une année Brahms (1833-1897: 120 ans après sa disparition).

sâmbătă, 15 iulie 2017

AMERICAN SUMMER (III) ou MA VIE AVEC MEZZO ET CINEMAX

Quelle journée! La matinée, je l'ai vécue sur Mezzo, avec Maria Stuarda de Donizetti (1797-1848), réalisée par David McVicar, le chef d'orchestre étant Maurizio Benini. Cette année, le 29 novembre, nous allons célébrer 220 ans après la naissance de Gaetano Donizetti. Cet opéra fut monté à New York, au Met, en 2012. Deux choses ont attiré mon attention: la qualité extraordinaire des chanteurs - Joyce DiDonato comme Marie Stuart, Elza van den Heever comme Elisabeth ou Matthew Polenzani comme Robert Dudley - et cette tension qui se crée entre la vérité historique de ce pays des brumes qu'est l'Angleterre et la vision du compositeur italien. Il faut préciser que le monde catholique du XVI-è siècle fut profondément troublé par l'exécution jusque là inouïe et inacceptable d'une tête couronnée, catholique par-dessus tout. Les protestants, eux, étaient et le sont de nos jours aussi d'un tout autre avis.
Le XIX-è siècle romantique a largement favorisé l'image aventureuse de la reine Marie Stuart, l'image endolorie de la victime. Donizetti est romantique et catholique à la fois. On s'attend donc à ce qu'il crée à Marie Stuart une image pleine de passion, travaillée par les regrets et les remords. D'autre part, la reine protestante apparaît comme froide, rationnelle, quoique jalouse, vengeresse et méchante. Mais faire que Robert Dudley, comte de Leicester soit amoureux de la reine écossaisse, c'est une énormité - une licence, d'accord - mais c'est énorme et inacceptable au point de vue historique. Leicester, lui, a été même soupçonné d'avoir conseillé à Elisabeth d'empoisonner Marie Stuart pour éviter le scandale d'une exécution. La reine catholique n'était pas aimée en Angleterre où était envisagée comme une menace pour le trône et pour la majorité protestante. Les historiens nous disent qu'Elisabeth avait tenté d'approcher Marie Stuart des protestants en lui proposant de se marier en secondes noces avec Robert Dudley pour mieux la contrôler, mais, vexée, la reine catholique refusa une telle mésalliance avec un Maître de Cavalerie et amant d'Elisabeth par-dessus le marché. Et puis Robert Dudley était trop lié à la reine protestante, ils s'aimèrent vraiment et elle l'accabla d'honneurs et de bienfaits: il devint comte de Leicester et Lieutenant général du Royaume. Il était un homme à femmes, il est vrai, mais dire qu'il était amoureux de Marie Stuart, c'est ridicule, même si elle était belle.
Très bien réalisée dans cet opéra est l'opposition entre Marie Stuart et Elisabeth I-ère d'Angleterre. Marie est la victime furieuse contre elle-même et contre sa rivale, qui se reproche sans cesse d'avoir commis de graves fautes et qui se voit maintenant dans une situation sans issue. Elisabeth maîtrise la situation, mais se voit travailler par la jalousie et par la conscience que l'autre avait tramé des complots contre elle et continue de le faire. Pour toutes les deux, la situation est vraiment sans issue: il n'y a pas de place pour deux reines.
Deux mots encore sur la mezzo-soprano Joyce DiDonato: sa belle voix flotte dans la salle, tandis que la lumière verte de ces beaux yeux verdâtres prolonge cette voix jusqu'au tréfonds de nos cœurs, comme pour avouer des choses que seul le regard puisse encore avouer.

Au déjeuner, j'ai mangé de la pastèque - ça donne la pêche -, dans  l'après-midi j'ai boulonné et le soir - ah, le soir! - j'ai vu La La Land, ce film de Damien Chazelle où j'ai beaucoup aimé le personnage de Sébastien (Ryan Gosling), cet homme tendre et dévoué qui perd tout - son emploi, la femme qu'il aime et qu'il soutient - mais garde la musique, le jazz véritable, qui finalement sauve sa vie et devient son œuvre. Ce film, c'est une ode à la musique, au jazz - nous sommes en plein été américain, vous savez? - , à la danse et à l'amour qui fait que le rêve devienne réalité. Sébastien et Mia volent au-dessus de la terre et des bâtiments comme des anges ou comme les amoureux de Marc Chagall, comme le font les amoureux depuis toujours, tant qu'ils sont amoureux.
Ce film s'est adjugé 6 Oscars et 8 nominations, 7 Golden Globes, 5 prix BAFTA et 6 nominations.
C'est un bon film, mais c'est un peu trop! Trop de prix! Par endroits, ce long métrage est assommant et la comédienne Emma Stone qui a remporté un Oscar pour meilleure actrice en rôle principal n'est pas convaincante et n'a pas de voix. Même pas du tout.

A minuit, j'ai vécu l'événement qu'il fallait de toute façon laisser pour la bonne bouche: j'ai revu, sur Cinemax II, ce film extraordinaire qu'est Behind the Candelabra (Ma vie avec Liberace) de Steven Soderbergh, sorti en 2013, un film biographique qui s'appuie sur le livre de Scott Thorson, le chauffeur et l'amant du pianiste de music-hall Valentino Liberace (1919-1987) Cet artiste homosexuel dont l'objet fétiche était le candélabre qu'on pouvait admirer chaque fois sur son piano cultivait la démesure, le luxe et l'excès, tant sur scène, où il pénétrait parfois en automobile et faisait semblant de s'envoler, que hors scène. Il jouait du Chopin et du Strauss remaniés, devenant célèbre entre 1950-1970, quand il fut l'artiste le mieux payé au monde. Lorsqu'il mourut du sida en 1987, il possédait 13 villas et une fortune estimée à 100 millions de dollars. Il eut plusieurs amants, parmi lesquels Scott Thorson interprété par Matt Damon.
Ce film est un poème, un vrai bijou, une merveille décadente, crépusculaire où un grand artiste s'éteint petit à petit, se prépare à mourir, tout en essayant désespérément de profiter de la vie, de tout ce qu'elle a d'éclatant et de caressant. C'est un film biographique, mais l'action n'y compte pas. Tâchez de l'envisager comme un morceau de musique, comme un poème symphonique pour pouvoir y pénétrer et sucer la moelle. Là, vous découvrirez Michael Douglas, comme Liberace, un Michael Douglas époustouflant et génial, dont la prestation valait tous les Oscars du monde! ( Il a eu un Golden Globe pour le meilleur acteur dans un téléfilm, attendu que ce film fut produit pour la chaîne de télévision HBO). Douglas a reçu ce rôle comme un cadeau de la part de Soderbergh, juste après sa maladie et sa guérison du cancer; il l'a reçu comme un deuxième miracle... La vie et l'art nous en réservent de temps en temps. 

vineri, 14 iulie 2017

AMERICAN SUMMER(II) ou LA JOURNEE NATIONALE DE LA FRANCE

Les Français fêtent aujourd'hui leur Journée nationale. Qui plus est, ils fêtent le centenaire de l'entrée des Etats-Unis dans la Grande Guerre (1914-1918), du côté de la Triple-Entente (la France, le Royaume-Uni et la Russie), entrée qui eut lieu en 1917. A cette occasion le Président de la République, Emmanuel Macron, a invité le Président américain au défilé traditionnel sur les Champs-Elysées. Des troupes américaines s'y produisirent aux côtés des militaires français lors du centenaire de l'entrée des Etats-Unis dans la guerre.
Jeudi soir, avant le défilé, le Président français a offert un souper en l'honneur du couple Trump, au fameux restaurant Le Jules Verne, au deuxième étage de la Tour Eiffel, un souper à la hauteur... à la hauteur de la cuisine française, à la hauteur d'Alain Ducasse - le chef cuisinier du Jules Verne - à la hauteur des hôtes. Mais Donald Trump est un Américain qui ne boude pas à table et qui mange sur le pouce, préférant les fast-foods... Ces fast-foods américains qui même en France font de la concurrence aux restaurants.
Nous avons donc un Américain à Paris, un Américain difficile à dompter, bien que jovial. Et cela se passe en pleine année Gershwin (1898-1937; en 2017 nous commémorons 80 ans après la disparition du compositeur), en plein été américain. La coïncidence est fantastique et de bon augure pour mon blog.
Donc, à cette occasion immanquable, à l'occasion de ce triple rendez-vous qui défie l'Océan, le Temps, la Mort et tout ce qui nous sépare, je vous propose d'écouter de la musique, la seule qui unit; Je vous propose Un Américain à Paris de George Gershwin, avec Leonard Berstein au pupitre.

luni, 10 iulie 2017

AMERICAN SUMMER ou AIMEZ-VOUS GERSHWIN?



Le 11 juillet 2017, nous commémorons 80 ans après la disparition de George Gershwin (1898-1937), un Américain universel, né à Brooklyn, sous le nom de Jacob Gershowitz, dans une famille juive, originaire de Saint-Pétersbourg, obligée à fuir la Russie pour éviter les persécutions. Nous avons du plaisir à le faire avec Lang Lang et Christian Thielemann à la tête de Staatskapelle de Dresde.
Vous allez être ensorcelés par Lang Lang, ce pianiste fantastique, que les plus chanceux des Roumains - les fichtrement chanceux - vont voir cet automne au Festival Enesco de Bucarest. Jusque là, vous avez pu et vous pouvez l'admirer sur Mezzo et écouter Rhapsody in Blue et Summertime - cet air célèbre tiré de l'opéra Porgy and Bess - sur mon blog.

Ella Fitzgerald and George Gershwin in Summertime