sâmbătă, 17 iunie 2017

AIMEZ-VOUS STRAVINSKY?




Aujourd'hui 17 juin, nous fêtons 135 ans après la naissance d'Igor Stravinsky (1882-1971). Et nous avons choisi de fêter cet événement si heureux pour la musique et la danse par le ballet Le Sacre du Printemps - Tableaux de la Russie païenne en deux parties: L'Adoration de la terre et Le Sacrifice qui célèbre, à son tour, une naissance - celle du printemps. Les chorégraphies en ont été nombreuses, de Vaslav Nijinsky à Maryse Delente.
 La chorégraphie de Nijinsky reste la plus pittoresque. Elle créa un tel scandale lors de sa première représentation que le compositeur dut tirer ses grègues alors que le tintamarre gagnait la salle: le public riait et en faisait des gorges chaudes; Stravinsky n'allait jamais pardonner à Nijinsky ce scandale.
Le ballet de Jean-Claude Gallotta est le plus tendre et sensuel; c'est le soleil qui fait l'amour avec la terre glacée ou endormie jusqu'à ce qu'elle renaisse ou se réveille. C'est la chorégraphie la moins dramatique. Il n'y a pas de lutte, mais il y a de la jalousie. L'amour réveille les rivalités. Ce sont elles qui assurent la diversité du printemps. Ce ballet célèbre des noces: les noces du soleil et de la terre.
Mais le printemps reste la plus dramatique des saisons. Son arrivée ne se fait pas sans lutte, sans peine, sans violence, sans sacrifice, sans mort. C'est pourquoi je pense que la version la plus fidèle du Sacre... est celle offerte par Maurice Béjart. Oui, toujours lui!
Chez Béjart, la terre est glacée et, pour qu'elle devienne fertile, pour qu'elle porte des fruits, il lui faut de la peine, de la violence - l'enlèvement - , du sacrifice, de l'amour, attendu que la mort vient par la danse. La jeune fille est là pour être sacrifiée et on le sait dès le début. Pour que le printemps naisse et la terre se réveille, elle doit mourir. Elle doit mourir pour que le dieu du printemps soit de nouveau favorable aux hommes et la vie continue. C'est la danse rituelle de la vie et de la mort.    

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