luni, 23 noiembrie 2009

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André Georges Malraux est mort le 23 novembre 1976. Aujourd’hui, quand j’écris, c’est le 23 novembre 2009. Je feuillette Histoire de la France des origines à nos jours , ouvrage écrit sous la direction de cet extraordinaire Georges Duby, mon idole en matière d’histoire. La présence de ce livre dans ma bibliothèque remplit ma vie et me rend heureuse. J’y trouve quelques lignes admirables sur Malraux et son action en tant que Ministre de la Culture : un « Bonaparte qui serait à soi-même son Chateaubriand ».
Le texte est écrit à la manière synthétique de Malraux et je ne vis en ce moment que pour faire entrer ces lignes dans mon journal. Je veux, de cette manière, être avec lui, à trente-trois ans de sa mort :
« C’est peut-être la première fois, et probablement la dernière,qu’on aura vu,dans les trente années du milieu de notre siècle, l’invention dramatique et le génie de l’acteur,à la mesure de l’histoire, se saisir de l’histoire ; la dernière fois – qu’on le veuille ou non, ce drame, péripétie et dénouement, reste unique – que le héros, l’acteur et le poète tragique en un seul homme aura taillé son poème et sa représentation à même l’histoire. Mais pas tout à fait : dans les intervalles et à la fin il lui restait à écrire ses Mémoires d’outre-tombe. »
J’ai lu ces lignes comme si elles avaient été écrites pour moi, pour que je les lise. Je me réjouis de voir qu’il y a en France et ailleurs des personnes qui l’ont lu,l’ont admiré,l’ont aimé et qui se sont épanouies sous les rayons de son génie. Mais moi ? Réussirai-je jamais à me sauver, à mûrir, à m’épanouir et à porter des fruits grâce à ses rayons ? Je l’invoque comme une païenne un dieu. Je le ressens bienveillant mais lointain, très lointain. Je souffrirai jusqu’à la fin de son absence.

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